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«Il n’y a pas de normes. Tous les hommes sont des exceptions à une règle qui n’existe pas.» Fernando Pessoa

NEUROATYPIQUE

Le terme atypique vient de «neuroatypique» et veut dire que certaines personnes ont un fonctionnement cérébral différent d’une «norme donnée», et ces différences sont actuellement démontrées par les images cérébrales. Cela peut avoir un impact dans votre vie sociale et professionnelle.
On peut parfois se perdre dans la profusion des termes «atypique», «surdoué», «hypersensible», «TDAH», «autisme», «asperger».

Je n’aime pas mettre des étiquettes sur les personnes mais je fais le postulat qu’utiliser ces termes permettrait à chacun d’avancer plus sereinement en cherchant le «mode d’emploi» de son atypie, en évitant de se sentir « anormal» et faciliterait l’explication de ce fonctionnement aux autres dans la vie personnelle et professionnelle.

Certaines atypies décrites ici n’étaient pas connues il y a quelques années bien qu’elles aient toujours existé. Ainsi, Il y a de fortes chances que d’autres atypies soient encore découvertes à l’avenir grâce aux progrès des neurosciences et de la psychologie. Ainsi, j’aime garder un esprit d’ouverture et me souvenir qu’il existe un «angle mort» de la science et donc des atypies qu’on ne connaît pas encore.

Pour ces pages je me suis largement inspirée de la description de Elodie Crépel (psychanalyste et médiatrice familiale spécialisée dans la douance et l’hypersensibilité), «femme atypique», ed Jouvence, 2021.

PROFILS ATYPIQUES, SE RECONNAÎTRE

Elle concernerait entre 20 et 30% de la population.
L’hypersensibilité est un potentiel inné qui concerne aussi bien les hommes que les femmes.

Elle se caractérise par :

– une grande fréquence et une grande intensité émotionnelle.

– une ou plusieurs hyperesthésies (un ou plusieurs des 5 sens
l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût et le toucher, sont surdéveloppés).

Il y a une suractivité des neurones miroirs chez les
personnes hypersensibles, le cerveau capte plus d’informations, plus rapidement, ce qui génère un système neurosensoriel plus développé.

Elle concerne 2 à 5 % de la population indépendamment du
genre de la personne mais encore peu de femmes sont détectées surdouées. Les surdoués ne sont pas forcément bons en mathématiques et ne réussissent pas tous à l’école mais leur cerveau est structurellement différent (notamment par le taux de myéline) et les connexions neuronales sont plus rapides (d’où une vitesse de traitement de l’information et une arborescence de pensée plus vives), les termes « zèbre» et «philo-cognitif» sont parfois utilisés.

On peut distinguer 2 profils sachant que nous sommes rarement
100% l’un ou 100 % l’autre, mais un mélange des deux en proportions fluctuant au cours de notre vie.

Le profil laminaire : Le raisonnement est plutôt analytique, pointu et rapide avec une tendance à se passionner pour un sujet en particulier (souvent scientifique), il aime apprendre, est plutôt bon élève, mais n’a pas spécialement « le goût de l’effort» (car n’a pas eu besoin de le développer), n’est pas à l’aise avec les émotions et va préférer l’action à l’introspection.

Le profil complexe : le raisonnement est intuitif et analogique. Plutôt hypersensible, créatif et avide de connaissances, il peut s’intéresser à de multiples sujets, avide de connaissances comme si son cerveau ne s’arrêtait jamais. Peut ressentir un décalage avec les autres, générant des difficultés de socialisation et un sentiment de ne pas trouver sa place. 

HPI description indicateurs

Eventail de singularités très diverses, qui regroupe tant les personnes ayant un déficit intellectuel, que des difficultés verbales ou des sujets ayant des facultés «hors normes». Le terme «Asperger» n’existe plus officiellement, il fait partie de la famille des TSA.

La personne ressent des difficultés sociales de par un déficit persistant dans sa communication, semble avoir des intérêts, comportements ou activités à caractère restreint et répétitif ; elle a une hypersensorialité très spécifique ou une hyperémotivité qui l’épuise au quotidien.

Le trouble du spectre de l’autisme n’est en fait ni un trouble ni une maladie mais une neuroatypie (les informations ne se transmettent pas de la même manière dans le cerveau, entraînant une perception différente de la vie et du monde).

En ce qui concerne l’autisme, seul un diagnostic médical, posé par une équipe pluridisciplinaire, est en mesure de vous renseigner sur le sujet.

Le TDAH peut- être avec ou sans hyperactivité, touche 5 à 8% de la population et peut avoir des impacts sur la vie quotidienne, familiale, sociale, scolaire et professionnelle.

C’est un problème neurodéveloppemental qui peut agir sur la capacité à moduler les idées (entraînant des troubles de l’attention), les gestes (hyperactivité), les comportements (générant de l’impulsivité) et les émotions (hyperréactivité émotionnelle).

Les «troubles dys» touchent 6 à 8% de la population, 4 à 5% des élèves d’une classe d’âge sont dyslexiques, 3% sont dyspraxiques, et 2% sont dysphasiques.

Les premiers signes d’un trouble dys se révèlent souvent à l’école primaire, parfois même à la maternelle par un retard ou des difficultés de langage. Cela ne disparaît pas avec l’âge. On peut cumuler plusieurs formes de dys.

Dyscalculie : altération de la capacité à comprendre et à utiliser les nombres.

Dyslexie et dysorthographie : altération spécifique et significative de la lecture (dyslexie) et/ou de la production d’écrit et de l’orthographe (dysorthographie).

Dysphasie : altération du développement du langage oral qui peut toucher les aspects réceptifs (décoder le langage reçu) et/ou expressifs (phonologiques, lexicaux syntaxiques…)

Dyspraxie : altération du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales.

Il est courant de retrouver des dys chez les personnes surdouées, qui compensent souvent leurs troubles, à tel point que cela peut passer inaperçu.

 
FORMATION POUR HPI ET HYPERSENSIBLE

Groupe d’exploration et de créativité : “Mode d’emploi pour les HPI qui se respectent”.

En co-animation avec Catherine Vasey (spécialiste du burn-out en Suisse), pour la prévention du burn-out spécifique aux personnes «HPI» (haut potentiel intellectuel) et «hypersensibles»: 2 Jours de formation.

Dates :

Week-end du 2 et 3 mars 2024 à Vevey (inscriptions ouvertes)

Témoignage:

“Une bulle de deux jours avec des inconnus dans l’inconnu avec qui nous nous sommes directement reconnus.
Un atelier qui en dit long sur qui l’on est et là où l’on en est; qui m’a permis de tendre vers ma véritable essence.
Fluidité, simplicité, légèreté, calme, générosité et douceur sont les fruits que j’y ai récolté en moi avec vous tous.
Un recadrage essentiel à mon existence afin de choisir de continuer de vibrer ce que je suis et non ce que l’on veut que je sois.
Une totale dimension interne permettant de clarifier un voyage haut en couleur qui m’a recentré avec chaleur et amour.
Des réflexes à entretenir dans mon quotidien avec de nouveaux outils ludiques, simples et intuitifs qui vont me soutenir pour ma réorganisation interne afin d’être dans mon plein potentiel.
Je vous remercie pour ces précieux deux jours de laboratoires pratiques colorés, j’en ressors nourrie et à ma place.” Eva

Formation pour HPI : « La confiance ».

En co-animation avec Catherine Vasey (spécialiste du burn-out en Suisse), pour l’exploration de la confiance spécifique aux personnes «HPI» (haut potentiel intellectuel) et «hypersensibles»: 2 Jours de formation.

Dates :

Week-end du 27 et 28 avril 2024 à Vevey (inscriptions ouvertes)